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Un pédophile Suisse arrêté grâce à un Jurassien

Suite à une étrange discussion en ligne, un internaute Jurassien a permis à la police Suisse d'arrêter un pédophile, accusé d'attouchements sur sa filleule de 9 ans.

Mercredi dernier le Jurassien, qui préfère rester anonyme, a rencontré un quadragénaire Suisse sur un site de rencontres. Ils ont continué leur discussion sur leur messagerie privée, et en sont arrivés à se faire des confidences.
Le "chatteur" Suisse a alors confié à son correspondant ses penchants pédophiles, allant jusqu'à avouer des attouchements sur sa filleule, une petite fille de 9 ans domiciliée dans le Jura.
Le Jurassien, rendu inquiet par ces propos, a appelé les gendarmes, tout en continuant sa discussion en ligne comme si de rien n'était.

Tout est ensuite aller très vite : "L'enquête et la collaboration entre gendarmes jurassiens et suisses ont été exemplaires" a reconnu un substitut du procureur du tribunal de Lons-le-Saunier.
Le témoin jurassien a été entendu par la gendarmerie du Jura le lendemain, tandis que le pédophile présumé et sa victime étaient identifiés. La petite fille, rapidement également, a reconnu avoir subi des attouchements de la part de son parrain.
La police de Lausanne, prévenue, a à son tour mené quelques investigations.
Dimanche, soit moins d'une semaine après l'alerte donnée par l'internaute jurassien, une perquisition était effectuée chez le pédophile présumé, qui a été interpellé peu après sur la voie publique et incarcéré le soir-même.

L'affaire est désormais entre les mains de la police Suisse. Mais sans cet internaute Jurassien, une petite fille aurait peut-être encore dû subir les attouchements de son parrain pendant longtemps.

Cette affaire est l'occasion de rappeler qu'obligation est faite à toute personne ayant connaissance de délits ou de crimes de les dénoncer. Selon le Code Pénal, ceux qui n'avertiraient pas les autorités se rendraient coupables de non-dénonciation d'un délit ou d'un crime, des faits passibles de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Laure Godey
Publié le mercredi 14 avril 2010 à 11h51

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